Merci à Laurent que nous ne connaissons pas pour son commentaire élogieux qui nous a fait rougir jusqu'à la racine des cheveux.
Nous ne sommes pas retournés là -bas car aujourdh'ui motorisés, nous avons voulu garder intacts dans nos mémoires ces temps forts qui ont marqué nos périples à vélo.
Des péripéties,il y en eut pas mal et nous en conservons jalousement le récit dans nos carnets de bord. Nous livrons à votre indulgence les croquis quelque peu naifs, gribouillés par Dany le soir au pub local, lieu de conviviabilité par excellence où nous rédigions "nos mémoires"en écoutant de la musique devant une pinte de Guinness ou de Mac Ewans bien méritée!
(croquis Dany)
Impressions de voyage
Le vent, le vent de face qui nous cingle le visage, le vent de travers qui ricane dans les rayons des roues,le vent tournoyant au fond des lochs, oui mais le vent arrière qui nous propulse et nous fait avaler les côtes redoutées.
Le crachin qui s'infiltre partout sous nos vêtements et nos sacoches à une vitesse que l'on n'imaginait pas, oui mais le rayon de soleil qui en un clin d'oeil sèche matériel et cyclistes.
Les odeurs,odeurs salées et iodées le long des lochs , odeurs fleuries au bord des petites routes de campagne où fleurissent les haies de fushias et de rhododendrons.
Et les redoutables moustiques, minuscules bestioles pourtant, qui se réveillent après la pluie et envahissent notre tente la nuit.Visage bouffi au réveil ,rires bêtes de Dany qui, lui a bien sûr été épargné!
N'oublions pas les ennuis techniques, les crevaisons, les roues voilées,les dérailleurs déréglés et cette chaine qui s'obstinait à rester sur le grand plateau en pleine ascension dans les Highlands!
Réveil matinal, les pieds dans l'eau,duvets et biscuits trempés, pour avoir commis l'erreur de côtoyer au plus près le petit torrent qui passe sous le pont, afin d'en mieux écouter le murmure pendant la nuit...
Et les ciels, les ciels toujours changeants, ciels aux éclairages irréels d'avant et d'après la pluie.
Cette immersion dans une nature souvent aride comme dans les iles lointaines de Uist ou d'Harris où seule une route incertaine nous reliait à la civilisation, nous donnait la sensation de faire partie du paysage au même titre que les moutons et les oiseaux de mer parfois seuls compagnons de voyage pendant des journées entières.
La gentillesse des gens qui nous accueillent avec de délicates attentions, breakfeasts améliorés par rapport aux hôtes motorisés, invitation à la "cup of tea "au bord des routes et toujours un" hello "encourageant ou un "fine weather to-day" quand le ciel menace mais qu'il ne pleut pas.
Et cette sensation, à notre retour, d'un espace-temps étiré comme si nous étions partis très longtemps et que nous avions parcouru d'immenses distances, avec des images en technicolore qui nous poursuivent dans nos rêves des années durant.
Merci d'avoir lu jusqu'au bout ces impressions de voyage qui je l'espère ne vous auront pas trop ennuyés.
Monique
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