Quand il pleut trop pour sortir son clic-clac et que l'on veut rester zen, on peut aller voir les photos de Michael Kenna . Ce fut le cas pour moi, hier après-midi.
L'affiche de l'exposition m'avait alléchée et je me doutais que les haïkus visuels du photographe me séduiraient mais pas à ce point là, non! Quel choc émotionnel..!!!
Aucune présence humaine n'anime ces photos dépouillées et superbes mais la perfection distille parfois l'ennui. Pourtant, rien de tel ici : le format carré et intimiste des oeuvres vous incite à les regarder de près, et en y plongeant le regard, vous êtes soudainement frappés et envoûtés par la force des sentiments qu'elles vous suggèrent.
Des photos contrastées mais aux sublimes dégradés de gris.
Paysages marqués par la présence humaine comme les extraordinaires vues du mont St-Michel.
Paysages naturels de désert ou de rivages au ciels mouvants chargés de lourds nuages...
Paysages urbains ou industriels qui vous rendraient presque sympathiques les usines et les centrales nucléaires.
Paysages empreints parfois d'une pointe d'humour comme celui des gratte-ciel new-yorkais où l'on recherche l'ombre de Mary Poppins, ou bien ce nuage noir dévalant le flanc d'une colline, ou encore cet if ébouriffé qui attend le sécateur du jardinier.
Paysages animés par le souffle du vent, l'odeur iodée des vagues, l'oppression du brouillard, l'éblouissement de la neige...
Une exposition que j'ai bien sûr adorée et que je vous conseille vivement. Et si vous n'en avez pas la possibilité, cliquez ICI pour voyager dans l'univers magique de Michael Kenna...
Bnf, site Richelieu, jusqu'au 24 janvier
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