L'enclos paroissial de Runan est un superbe exemple de cette architecture religieuse particulière à la Bretagne et qui contribue à la richesse de son patrimoine culturel.
Erigée au 15° siècle sur les vestiges d'une aumonerie templière, propriété des Chevaliers de Malte jusqu'à l'époque de la Révolution, l'église abrite dans son placître, un ossuaire, un calvaire et une belle chaire à prêcher.
Des écussons, des frises, des pinacles, des scènes religieuses ornent richement le porche et la façade sud
tandis que la façade nord abrite des gargouilles aux sujets profanes représentant des personnages grimaçants, comme celui-ci tirant la langue
et cet autre cramponné à sa bouteille,
ainsi qu'un bestiaire d'animaux réels ou imaginaires.
A l'intérieur, le regard est attiré par les sablières polychromes qui parcourent la base de la voûte. Ces sculptures, étonnantes et touchantes dans leur naïveté, représentent les douze signes du Zodiaque et les sept péchés capitaux figurés par des animaux.Je vous laisse le loisir de les identifier...
Certains de ces animaux nous sont familiers,
d'autres sont plus exotiques,
ou bien fantastiques.
Les fonts baptismaux abritent un beau retable du 15° siècle, en pierre bleue de Tournai,illustrant des scènes de la Passion du Christ.
et d'élégants vitraux Renaissance, traités en grisaille, éclairent le choeur.
Runan en breton « Run ar Gan » (colline d’argent) est une étape importante entre Tréguier et Guingamp pour les pèlerins de Saint Jacques de Compostelle et du Tro Breiz.
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