C'est le thème que nous propose l' exposition qui vient d'ouvrir ses portes au Collège des Bernardins. Symbole de vie, de longévité et de fécondité dans les civilisations antiques, image de l'homme aussi et référence au Jardin d'Eden dans le christianisme, l'arbre est depuis la nuit des temps source de réflexion sur la place de l'homme et de sa relation avec son environnement et le surnaturel. Chacun des artistes réunis dans cette exposition collective nous en livre sa vision personnelle et originale au travers de modes d'expression variés: peintures et techniques mixtes, photographies, sculptures et installations occupent la sacristie, la nef et le jardin, trois lieux qui symbolisent aussi la naissance, la croissance et l'épanouissement de l'arbre .
J'ai beaucoup aimé ce paysage étrange, mystérieux et cahotique de Jenny Bourassin où l'ombre et la lumière se disputent l'espace..." Je veux changer mes pensées en oiseaux, mes doux soupirs en zéphirs nouveaux, qui par le monde éventeront ma plainte" , telle est la légende qui accompagne son tableau.
Les élégantes arborescences d' Emilie Benoist rappellent celles des livres et des vitraux anciens
"Transubstantiation" , la sculpture monumentale d'Henrique Oliveira, est constituée de bois venu des favelas brésiliennes. J'ai été séduite par cette masse aux formes ondulantes d'où semble émerger des bras tendus vers le ciel.
J'ai retrouvé avec plaisir Michel Blazy et ses installation végétales éphémères. Son "Jardin de sorgho" compose une danse de balais pleine de vie où les petite graines prolifèrent sous la chaleur et la lumière des projecteurs.
Quelques marches plus bas, nous pénétrons dans la pénombre de la sacristie et de la vie souterraine où se côtoient formes de vie organiques, végétales et minérales, racines de la vie. J'ai bien aimé les petites sculptures de Jean-Michel Sanejouand, constituées de pierres glanées dans des forêts ou au bord de l'eau qu'il a ensuite assemblées et repeintes en noir.
Clémence Seille présente une "Météorite de minéraux composites d'origine inconnue, trouvée dans l'Oural occidentale en 2043". Une sculpture qui tombe bien à propos car une météorite, bien réelle celle-ci, s'écrasait en Russie ce 16 février 2013 au lendemain de l'ouverture de l'exposition...
Nous terminons notre visite par le petit jardin où suspendus aux branches des arbres, des nichoirs très originaux attendent leurs locataires.
Une exposition fort intéressante , gratuite et visible jusqu'au 28 juillet 2013
Pour connaître la liste des participants, un clic ICI.
Collège des Bernardins, 20 rue de Poissy, 75005 Paris
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