Albert Besnard (1849-1934 ) est un artiste méconnu de nos jours mais il fut un des peintres français les plus célèbres des années 1880-1910. Décorateur de nombreux édifices à Paris dont l'Hôtel de Ville, le Petit palais ou la Comédie française, il fut aussi un portraitiste recherché des intellectuels, des artistes et des personnalités politiques de la Troisième République.
L'exposition, à la fois chronologique et thématique, nous présente cent-cinquante oeuvres emblématiques qui retracent la carrière de l'artiste au travers des différents médiums utilisés ( huile sur toile et sur bois, pastels, gravure)
Une grande salle est consacrée aux portraits: On y découvre des portraits intimistes mais aussi de grands portraits décoratifs dans lesquels le costume met en valeur les figures féminines. Avec ses cadrages serrés, des couleurs tour à tour douces ou appuyées et des éclairages subtils ou audacieux, l'artiste s'établit une renommée auprès des commanditaires et des collectionneurs.
Toute une série de gravures sur le thème de la femme et celui de la mort mettent en évidence ses dons de dessinateur.
L’exposition révèle enfin le goût pour l'Orientalisme de ce grand voyageur qui visita l'Espagne, le Maroc, l'Algérie et l'Inde où il séjourna en 1910-1911. Il en a rapporta de grandes gouaches et des toiles très colorées décrivant la vie quotidienne des villes qu’il traversa. Son style joua un rôle important dans l’évolution de ce courant artistique.
Je vous présente quelques oeuvres qui ont accroché mon regard.
Portrait de Mme Jourdain (1885)
A l'Opéra (1890)
Portrait de Jeanne Georges (1885)
Femme à la fenêtre(1899)
Matinée d'été (1886)
Portrait de Mme Besnard (1887)
Mme Georges Rodenbach (1897)
La dormeuse (1889)
La mystique (1908) , esquisse pour la coupole du Petit Palais. Elle montre la Vierge couronnée et St- Georges devant NDAme de Paris
L'été ( vers 1887) esquisse pour la mairie du 1°arrondissement de Paris
La Vérité entraînant les sciences répand sa lumière sur les hommes(1890)
Esquisse pour le plafond du salon des sciences de l'Hôtel de Ville de Paris qui avait brûlé dans un incendie en 1871 et fut reconstruit en 1882
" L'île heureuse", réplique du décor du pavillon de l'Union des Arts décoratifs pour l'Exposition universelle de 1900
Femme debout, le pied sur une chaise , eau-forte (1889)
Baigneuse, pastel (vers 1890-1900)
Coup de coeur pour la beauté étrange de ce pastel intitulé L'éclipse (1888)
Séduite aussi par la composition et la douceur de la Femme pensive au bras levé (1889)
Algérienne (1893)
La favorite (1892)
Laveuses au bord du Gange et Howdah (1912)
"Je vais là-bas pour être un autre homme...parmi les autres hommes"
Musée du Petit palais , jusqu'au 29.01.17
Voir aussi le billet de Dandylan
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