Quand on aime, on ne compte pas,
et je suis donc encore une fois,
retournée à l' île de Batz*...
C'est avec le même émerveillement que j'ai retrouvé le jardin exotique*, toujours aussi luxuriant
avant d'aller respirer l'air tonique et iodé
sur le sentier côtier qui fait le tour de l'île...
Le trou du serpent
La légende a fait de ce rocher, le lieu où saint-Pol aurait précipité dans les flots le dragon qui terrorisait l'île. Paul Aurélien est un moine gallois venu évangéliser cette partie de la Bretagne au VIème siècle. Le comte Withur l'accueillit sur ses terres de Batz, avec pour mission de délivrer l'Île d'un dragon qui terrorisait les habitants. Après une nuit de prières, accompagné d'un jeune guerrier dont il bénit l'épée, le moine se rendit au repaire du monstre. Sur l'ordre du saint, le dragon parut en poussant d'horribles sifflements. Aussitôt il le lia avec son étole et le mena jusqu'à la pointe ouest de l'île. Là, il commanda au dragon de se précipiter dans la mer, à l'endroit que l'on appelle depuis ''Toull ar Zarpant'', le Trou du Serpent.
Vestiges de l'église Ste-Anne
La maison du corsaire
La silhouette de la maison du corsaire domine la pointe ouest de l'île. Ce bâtiment est un ancien corps de garde, édifié en 1711 pour le service des douaniers et le logement des desservants des batteries dans les périodes d'hostilités. La construction est entièrement faite de pierres, sans charpente : le bois était rare sur le littoral et les corps de garde n'étaient utilisés que très épisodiquement. Afin d'éviter le vol du bois par les populations locales, mais aussi de limiter l'entretien, l'administration royale a décidé de construire les corps de garde avec des voûtes et toitures en pierres. Les douaniers se déplaçaient donc avec les volets,portes et meubles nécessaires à leur logement dans l'un des nombreux corps de garde édifiés tout au long du littoral.
Un célèbre corsaire Dieppois, Antonio Balidar, aurait utilisé ce corps de garde comme escale lors des ses campagnes de chasse aux navires anglais pendant la période de la Révolution puis de l'Empire.
La batterie du C'hleguer
De cette pointe, la plus proche du continent, on bénéficie d'un large panorama sur Roscoff et le chenal. Cette position stratégique fut exploitée par les militaires qui y ont édifié en 1680 une première batterie de côte. Ce nom désigne un ouvrage défensif, composé d'un muret derrière lequel pointaient, vers le large, des canons. Ils devaient empêcher tout débarquement ou simplement interdire l'entrée du chenal à un navire ennemi en croisant leur feu avec une batterie située juste en face. Le chenal de l'île offrait l'un des meilleurs mouillages aux convois marchands qui reliaient les grands ports de la Manche. Dans les temps de conflits avec l'Angleterre, il était important de défendre ce mouillage.
La poudrière, qui se dresse toujours au milieu de la dune, est un petit local servant au stockage des munitions. Pour limiter les risques d'incendie, elle est construite toute en pierres. Les batteries de côte furent abandonnées en 1883.
Documentation:
Site officiel de l'île de Batz*
(Clic sur les liens)
Bretagne , août 2017
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