Construite au début du XVII° siècle sur un promontoire rocheux dominant la mer, la chapelle est dédiée à Ste-Barbe,invoquée comme protectrice contre les actes de piraterie, alors fréquents sur cette partie du littoral breton. Avec ses murs blancs, elle servait aussi d'amer, repère visuel pour les navigateurs.
La tradition perdure et un pardon a lieu encore chaque année, le troisième dimanche de juillet.
Au pied des monts d'Arrée, au fond d'un vallon où court une rivière, se nichent les ruines romantiques de l'abbaye cistercienne du Relec .
Des bâtiments qui composaient cette importante abbaye, seule subsiste l'église abbatiale qui, malgré les nombreux remaniements qu'elle a subis au cours des siècles, demeure un bel exemple d'architecture romane.
La façade actuelle, de style néo-classique, date du XVIII° siècle. En 1765, une tempête emporte l'ancienne façade et une partie de la nef. Sa reconstruction, vingt ans plus tard, serait l'oeuvre de l'ingénieur Jacques Piou.
Le bel escalier de pierre menant au dortoir des moines fut construit en 1691.
La nef, autrefois longue de 32 m, mesure aujourd'hui 20 m, suite à l' effondrement de 1765.
Les chapiteaux aux motifs géométriques et végétaux sont caractéristiques de la seconde moitié du XII° siècle.
L'enfeu porte les blasons des seigneurs du Bois de la Roche. Il marque l'emplacement de leurs sépultures sous le dallage.
Ce privilège leur fut accordé au XV° siècle en récompense de leur participation financière à la reconstruction de la voûte du transept sud.
Démantelé après la Révolution, le cloître n'est plus que ruines. Accolé au mur nord de l'abbatiale, il était constitué d'une galerie à colonnes qui enserrait une cour et desservait les différents bâtiments monastiques aujourd'hui disparus.
Entre la baie de Goulven et l'anse du Kernic, les dunes de Keremma se déploient sur plus de six kilomètres de sable blanc.
C'est le plus grand cordon dunaire de Bretagne. Propriété du Conservatoire du littoral depuis 1987, les dunes de Keremma abritent de nombreuses espèces animales et végétales, rares et fragiles.
Les origines: L'histoire de Keremma commence en 1823. Louis Rousseau* achète 300 hectares de terres marécageuses avec pour projet de les rendre fertiles, un projet complexe, nécessitant la fixation des dunes et la maîtrise des eaux. Pour stabiliser les sols, avec l'aide de la population locale, il effectue de nombreuses plantations d'arbres et sème de l'herbe pour fixer le sable. Puis il fait construire une digue de 700 m qui assèche environ 400 hectares de terre. Louis Rousseau baptise son projet Ker-Emma ("village d'Emma") du prénom de son épouse.
*clic sur le lien
Vers 1830, Louis Rousseau adhère au saint-simonisme, puis se convertit au fourierisme et finalement au catholicisme social, prônant l'alliance de la religion et de la science. Ses idées sociales et le prestige acquis grâce à son œuvre agricole expliquent qu'il devient maire de Tréflez. Presque 20 ans plus tard, les dunes étant stabilisées, les premiers agriculteurs s'installent enfin sur le site.
***
Dans les années 1960-1980, les dunes subissent une fréquentation anarchique : le camping sauvage s’installe, les voitures et les motos érodent la dune qui menace de céder en de nombreux endroits.
D’un commun accord entre les élus et les anciens propriétaires, le Conservatoire devient le 10 juillet 1987 propriétaire de 110 hectares de dunes par donation des descendants de Louis Rousseau et acquiert par la suite 80 hectares supplémentaires de dunes. Site "Natura 2000", les dunes de Keremma représentent aujourd'hui un défi pour la protection et la conservation des espèces d’intérêt européen, mais aussi pour la protection des basses terres potentiellement submersibles.
Haut de sept mètres, le menhir de Cam Louis se situe en bord de mer sur la commune de Plouescat. C'est un des plus hauts menhirs de France.
Classé monument historique en 1909, il sert d'amer aux navigateurs.
La légende raconte que, sous le menhir, se cache un trésor à découvrir à condition d'être capable de le déterrer dans l'intervalle des 12 coups de minuit, la nuit de Noël...
C'est avec le même émerveillement que j'ai retrouvé le jardin exotique*, toujours aussi luxuriant
avant d'aller respirer l'air tonique et iodé
sur le sentier côtier qui fait le tour de l'île...
Le trou du serpent
La légende a fait de ce rocher, le lieu où saint-Pol aurait précipité dans les flots le dragon qui terrorisait l'île. Paul Aurélien est un moine gallois venu évangéliser cette partie de la Bretagne au VIème siècle. Le comte Withur l'accueillit sur ses terres de Batz, avec pour mission de délivrer l'Île d'un dragon qui terrorisait les habitants. Après une nuit de prières, accompagné d'un jeune guerrier dont il bénit l'épée, le moine se rendit au repaire du monstre. Sur l'ordre du saint, le dragon parut en poussant d'horribles sifflements. Aussitôt il le lia avec son étole et le mena jusqu'à la pointe ouest de l'île. Là, il commanda au dragon de se précipiter dans la mer, à l'endroit que l'on appelle depuis ''Toull ar Zarpant'', le Trou du Serpent.
Vestiges de l'église Ste-Anne
La maison du corsaire
La silhouette de la maison du corsaire domine la pointe ouest de l'île. Ce bâtiment est un ancien corps de garde, édifié en 1711 pour le service des douaniers et le logement des desservants des batteries dans les périodes d'hostilités. La construction est entièrement faite de pierres, sans charpente : le bois était rare sur le littoral et les corps de garde n'étaient utilisés que très épisodiquement. Afin d'éviter le vol du bois par les populations locales, mais aussi de limiter l'entretien, l'administration royale a décidé de construire les corps de garde avec des voûtes et toitures en pierres. Les douaniers se déplaçaient donc avec les volets,portes et meubles nécessaires à leur logement dans l'un des nombreux corps de garde édifiés tout au long du littoral. Un célèbre corsaire Dieppois, Antonio Balidar, aurait utilisé ce corps de garde comme escale lors des ses campagnes de chasse aux navires anglais pendant la période de la Révolution puis de l'Empire.
La batterie du C'hleguer
De cette pointe, la plus proche du continent, on bénéficie d'un large panorama sur Roscoff et le chenal. Cette position stratégique fut exploitée par les militaires qui y ont édifié en 1680 une première batterie de côte. Ce nom désigne un ouvrage défensif, composé d'un muret derrière lequel pointaient, vers le large, des canons. Ils devaient empêcher tout débarquement ou simplement interdire l'entrée du chenal à un navire ennemi en croisant leur feu avec une batterie située juste en face. Le chenal de l'île offrait l'un des meilleurs mouillages aux convois marchands qui reliaient les grands ports de la Manche. Dans les temps de conflits avec l'Angleterre, il était important de défendre ce mouillage.
La poudrière, qui se dresse toujours au milieu de la dune, est un petit local servant au stockage des munitions. Pour limiter les risques d'incendie, elle est construite toute en pierres. Les batteries de côte furent abandonnées en 1883.
Les commentaires récents