A l'orée du bois de Vincennes, se trouve un jardin étrange , insolite et exotique, peuplé de ruines envahies par la végétation. Ces vestiges architecturaux proviennent de l' exposition coloniale de 1907. Cinq villages y figuraient alors, comprenant temple et mosquée, pavillons et serres tropicales, sculptures et monuments symbolisant les colonies de l’Empire français (Indochine, Madagascar, Congo, Soudan, Tunisie, Maroc).L'endroit, très dégradé, fut longtemps fermé au public pour des raisons de sécurité mais le jardin a réouvert ses portes en 2011, après la restauration du Pavillon de l'Indochine qui accueille des expositions temporaires. D'autres pavillons comme celui de la Tunisie, du Maroc et de la Guyane, qui ont servi de bureaux ou de laboratoires, sont en attente de restauration.. Le parcours est jalonné de panneaux explicatifs et d'étonnantes surprises attendent le visiteur au détour des sentiers . Petite visite en images...
Pont asiatique
Des monuments commémoratifs en hommage aux soldats victimes de la Gande guerre issus des anciennes colonies parsèment le jardin et cet émouvant panneau rappelle qu'ici s'élevait un hôpital militaire .
détail du pavillon tunisien, très endommagé et en attente de restauration
Etonnante en ce lieu, cette sculpture de Persée brandissant une tête de Méduse ...
l'ancienne gare d'Orléans possède le charme désuet d'avant l'ère du TGV.
Aujourd'hui Austerlitz ne dessert plus que des villes du centre et du sud de la France. Orléans, Blois, Tours, Bourges, Toulouse, Albi, Cahors... autant de noms riches d'un patrimoine culturel et naturel qui résonnent agréablement à mes oreilles... Alors quand l'envie d'évasion m'envahit,
La petite rue des Grands Augustins ne paie pas de mine à priori. Pourtant, elle s'enorgueillit d'avoir vu passer des hommes illustres comme l'indiquent les plaques gravées en lettres dorées sur ces murs qui se font face...
"Guernica" fut réalisé à la suite du bombardement de la ville basque qui eut lieu le 26 avril 1937 lors de la guerre d'Espagne. Cette oeuvre devint rapidement le symbole de la violence de la répression franquiste et plus tard, celui de l'horreur de toutes les guerres.
La figure centrale du tableau est un cheval blessé, une jument plus exactement, dont le corps est marqué par le viol. À gauche, une femme porte son enfant mort et hurle de douleur. Derrière elle, un taureau, impassible, image de la cruauté et de la force brutale. À droite du tableau, trois femmes désarticulées pleurent ou hurlent dont le personnage de la mère qui reprend le thème duMassacre des innocents* de Nicolas Poussin ( voir aussi ICI* ). En fond de tableau, des formes géométriques sombres évoquent des immeubles effondrés. En bas, une tête d'homme et un bras coupé tient une épée brisée. Seule minuscule trace d'espoir, une main porte une toute petite fleur.
« La guerre d'Espagne est la bataille de la réaction contre le peuple, contre la liberté. Toute ma vie d'artiste n'a été qu'une lutte continuelle contre la réaction et la mort de l'art. Dans le panneau auquel je travaille et que j'appellerai Guernica et dans toutes mes œuvres récentes, j'exprime clairement mon horreur de la caste militaire qui a fait sombrer l'Espagne dans un océan de douleur et de mort. » Picasso
( source Wikipedia)
Une vision surprenante en 3D de l'oeuvre de Picasso vue par l'artiste allemande, Lena Gieseke...
Sur le mur opposé qui abritait l'ancien couvent des Augustins,une autre plaque rappelle un évènement marquant de l'histoire de France. C'est dans ce lieu que Louis XIII fut intronisé roi, après l'assassinat de son père Henri IV dans une ruelle du Marais ...
Quant au "Chef d'oeuvre inconnu" de Balzac, c'est toute une histoire* qui met en scène Nicolas Poussin (encore lui), Frans Pourbus* qui fut le peintre du roi Henri IV et dont l'atelier se situait rue des Grands Augustins(encore elle), Marie l'Egyptienne et la Belle Noiseuse, et qui par ricochet nous conduira jusqu'au galériste Ambroise Vollard ...et à Pablo Picasso..!
"Vers la fin de l’année 1612, par une froide matinée de décembre, un jeune homme dont le vêtement était de très mince apparence, se promenait devant la porte d’une maison située rue des Grands-Augustins*, à Paris..." ( Balzac, Le chef d'oeuvre inconnu)
Quant à moi qui n'ai pas encore découvert ce "Chef d'oeuvre inconnu" adapté à l'écran par Jacques Rivette dans son film "La belle Noiseuse",je m'en vais combler cette lacune...
* Il est important de cliquer sur les liens pour reconstituer le fil d'Ariane de l'histoire..! ;-)
Il ne reste rien du château de St-Cloud qui fut, depuis le XVI° siècle, une des résidences des familles royales et impériales. Occupé par les Prussiens en 1870, il brûla à la suite de l'explosion d'un obus tiré par les Français depuis le fort du Mont Valérien. Trop endommagé, il fut définitivement rasé en août 1892. Mais l'immense parc réalisé par Le Nôtre est toujours habité de statues et de fontaines que le promeneur découvre au détour d'une allée ou dans la verdure d'un bosquet...
Vous pouvez voir d'autres photosen cliquant ICI et Là
S'il ne reste plus rien du château ravagé par un incendie, le parc de St -Cloud est toujours habité de belles fontaines dispersées sur le domaine que le promeneur découvre avec plaisir au détour d'une allée ou dans la verdure d'un bosquet...
La Grande Cascade du parc de St-Cloud, réalisée au XVII° siècle par Le Pautre et agrandie par Hardouin- Mansart offrait le week-end dernier un spectacle rafraîchissant et féérique pour le plus grand plaisir des enfants, des promeneurs ...et des photographes..!
Petite visite guidée par Haendel et orchestrée par le Collegium Musicum Bach...
A l'occasion des cent quarante ans de la Commune de Paris, qui se déroula de mars à juin 1871 et se termina dans une répression sanglante, l'Hôtel de Ville présente une importante et passionnante rétrospective.
Petit rappel chronologique:
- 1er mars 1871: Paris est occupé par l’armée allemande.
- 18 mars : la ville se soulève contre le gouvernement dirigé par Adolphe Thiers qui décide de quitter la capitale pour s’établir à Versailles. Le Comité central de la garde nationale parisienne organise alors des élections pour la formation d’une Commune.
- 28 mars : la Commune s'installe dans l’Hôtel de Ville pavoisé de drapeaux rouges.
- 21 mai: Les troupes versaillaises entrent dans Paris et reconquièrent la ville en se livrant à une impitoyable répression et à des exécutions qui causent la mort de près de 20 000 personnes. De sanglantes batailles de rues ont lieu autour des barricades élevées par les communards qui mettent le feu à plusieurs monuments (Hôtel de Ville, Tuileries…).
- 27 mai: Les derniers combats se déroulent dans le cimetière du Père-Lachaise et s’achèvent à Belleville le 28 mai.
Le parcours chronologique se déroule selon cinq thèmathiques, illustrées de plus de deux cents photos, gravures et affiches ainsi que de récits des chroniqueurs de l'époque mettant en scène, aux côtés du peuple, des acteurs célèbres de l'insurrection tels que Courbet, Vallès ou Louise Michel.
C'était au temps des cerises et le 13°arrondissement, très impliqué dans l'insurrection, en garde le souvenir...
Une exposition gratuite et riche d'enseignements à ne pas manquer. Pour tout savoir sur cette terrible page d'Histoire, je vous invite vivement à cliquer ICI.
Hôtel de Ville 29, rue de Rivoli, Paris 4°
Jusqu'au 28 mai. Tous les jours sauf dimanches et fêtes, de 10h à 19h
Cette étroite venelle du Marais a conservé son aspect médiéval avec ses pavés, ses bornes et ses maisons à encorbellement. Elle menait à l'ancien hôtel Barbette et au terrain d'exercice des arbalêtriers, à l'époque un vaste terrain aux portes de la ville. C'est ici que, le 23 novembre 1407, Jean sans Peur fit assassiner par des spadassins son cousin Louis, duc d'Orléans et frère du roi Charles VI , venu rendre visite à la reine Isabeau de Bavière dans son hôtel Barbette. Ce fut le prélude à la guerre civile entre les Armagnacs et les Bourguignons.
Transformée en impasse, l'ancienne ruelle, qui ne figure sur aucun plan de Paris, est visible depuis la rue des Francs Bourgeois.
Un soir, Fourier voit dans un grand restaurant parisien un client payer une pomme 14 sous, alors que le matin-même à Rouen, il venait d'en acheter une pour le centième de cette somme ! Pour Fourier, une telle distorsion dans les prix est totalement injustifiée et condamne toute société fondée sur l'échange tarifé et la concurrence.
Cette remarque lui inspire une théorie sur le progrès de l'humanité, jalonné par quatre pommes fameuses :
celle qu'Ève offrit à Adam,
celle que Pâris offrit à Aphrodite,
celle que Newton prit sur la tête en dormant,
et la sienne (pomme de Fourier) qui lui révèle la malfaisance des intermédiaires, la féodalité mercantile, l'ampleur de l'imposture commerciale, et à la fois le principe de l'attraction des passions humaines que lient les messages de la pomme !" ( source Wikipédia)
L'oeuvre de Franck Scurti* est située sur le boulevard de Clichy et son socle coloré est le miroir de la vie dans ce quartier populaire de la capitale...
* Cliquer sur les liens pour de plus amples explications
La rue Vieille-du-Temple était au XIII° siècle le chemin qui menait vers la Maison du Temple, commanderie et siège de la banque de l'ordre des Templiers. Elle comprenait un imposant donjon - la tour du Temple-, une chapelle, des bâtiments conventuels pour loger les moines-soldats, des écuries et des annexes. De hautes murailles crénelées l'entouraient.
C'est ici que le trésor royal était conservé et gardé mais sous le règne de Philippe le Bel cette mesure prit fin, l’ordre des Templiers fut dissous et ses biens confisqués. Au XVII° siècle, les murailles sont abattues , on construit des hôtels particuliers et des maisons locatives occupées essentiellement par des artisans. La Tour du Temple , qui servait de prison ( c'est là que furent emprisonnés Louis XVI et sa famille), fut détruite sous Napoléon Bonaparte en 1808. Aujourd'hui, il ne reste rien de l'enclos, la mairie du 3° arrondissement et un square en occupent l'emplacement.
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