Les falaises rocheuses de ce bout de terre finistérien battu par les vents et les colères de la mer d'Iroise, sont un haut-lieu du patrimoine breton, d'une beauté sauvage à vous couper le souffle, chargé d'histoire et de légendes.
Sur la lande, les ruines romantiques d'une abbaye bénédictine et une chapelle romane côtoient un phare et un sémaphore. Une coexistence insolite mais il faut savoir que les moines occupèrent l'abbaye jusqu'à la Révolution française, surveillant le littoral en entretenant un feu en haut d’une tour, ancêtre du phare actuel. Haut de 37 m (58m au-dessus du niveau de la mer), celui-ci fut édifié en 1835 pour cause de délabrement de la tour de l’abbaye. Construit en granit de l’Aber Ildut, il signale la route à suivre pour entrer dans le goulet de Brest.
A l'extrême limite de la pointe, face à la mer, un cénotaphe et une stèle érigée par le sculpteur René Quillivic rendent hommage aux marins morts pour la France.
« Rien de sinistre et formidable comme cette côte de Brest; c'est la limite extrême, la pointe, la proue de l'ancien monde. Là, les deux ennemis sont en face : la terre et la mer, l'homme et la nature. Il faut la voir quand elle s'émeut, la furieuse, quelles monstrueuses vagues elle entasse à la pointe Saint-Mathieu, à cinquante, à soixante, à quatre-vingts pieds ; l'écume vole jusqu'à l'église où les mères et les sœurs sont en prières. Et même dans les moments de trêve, quand l'océan se tait, qui a parcouru cette côte funèbre sans dire ou sentir en soi : Tristis usque ad mortem ! »( Jules Michelet, Histoire de France)
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