Son faciès bourru m'a évoqué un ours et comme c'est aujourd'hui la Chandeleur, je ne résiste pas au désir de vous raconter la légende de la "Chandelours"...
L’ours fut l’objet d’un culte qui s’étendit de l’Antiquité jusqu’au cœur du Moyen Âge. Les peuples germains, scandinaves et celtes célébraient la sortie d’hibernation de l’ours vers la fin du mois de janvier ou le tout début du mois de février. Il s’agissait du moment où l’ours sortait de sa tanière pour voir si le temps était clément. Cette fête était caractérisée par des déguisements ou travestissements en ours, et des simulacres de viols ou d’enlèvements de jeunes filles. L’Église catholique chercha pendant longtemps à éradiquer ce culte païen. Pour ce faire, elle institua deux célébrations importantes. La présentation de Jésus au temple et la purification de la Vierge Marie. Cependant, les célébrations de l’ours et du retour de la lumière continuaient lors de feux de joie et autres processions de flambeaux. Le pape Gélase 1°institua donc au V°siècle la fête des chandelles. Du XIIe au XVIIIe siècle, la chandeleur fut appelée « chandelours » dans certaines régions.
Je suis sortie un peu "chiffonnée" de l'exposition "PERSONNES " au Grand Palais mais j'essaie de rester ZEN et je garde le sourire même si parfois, je ris jaune..!
"Les questionnements que j'aborde ici sont le hasard, la loi de Dieu, la mort. Le fait aussi qu'à partir d'un certain âge, on a le sentiment de traverser en permanence un champ de mines, on voit les autres mourir autour de soi, alors que, sans raison, on reste, jusqu'au moment où on sautera à son tour. Tel est le sujet de Personnes." (Christian Boltanski)
En pénétrant sous la verrière, le visiteur se heurte à un gigantesque mur de métal rouillé composé de cases numérotées évoquant un columbarium. Un bruit confus de battements sourds emplit l'espace.
En contournant le mur, on découvre ce qui ressemble à un immense cimetière: Le sol est quadrillé de rectangles de vêtements de tous âges, de toutes conditions sociales, comme autant de pierres tombales d'où s'échappent des battements de coeur, tous différents les uns des autres, créant une ambiance sonore et visuelle émouvante, vaguement oppressante et obsédante.
Au centre de la nef, se dresse une montagne de vêtements entassés les uns sur les autres. Une grue actionne une poignée aux serres d'acier rouge qui descend, se balance, hésite et finit par se poser de façon arbitraire pour cueillir sa funeste moisson.
C'est une immersion au coeur même de l'existence à laquelle est convié le visiteur qui déambule dans les allées. C'est aussi une invitation à la réflexion sur le sens de la vie et sur la destinée humaine. C'est enfin une expérience psychologique, visuelle et sonore dont on a bien du mal à se détacher et dont le souvenir vous poursuit longtemps après être sorti de cette bulle. Une bulle ronde et fragile comme l'air, comme la vie, comme laTerre, comme la vie sur Terre...
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Si vous ne savez comment occuper ce week-end qui s'annonce bien morose et si vous en avez la possibilité, je vous conseille vivement d'aller voir l'expostion "Maîtres du Nord, tableaux flamands et hollandais du musée des Beaux-arts de Rouen". Elle complète avec bonheur l'exposition de Jacquemart-André ainsi que celle de la Pinacothèque et se tient à l'Institut Néerlandais. Attention, il vous reste peu de temps car elle s'achève demain, 24 janvier!
Ces jours derniers sur le canal St-Martin, Paris avait pris l'allure d'une ville nordique en hiver.
Avec le redoux et le retour du soleil, les immeubles composaient de jolis puzzles au milieu des plaques de glace qui peu à peu se disloquaient. Un spectacle plutôt rare dans la capitale que j'ai eu envie de vous faire partager...
Vue sur Paris du haut de la tour de l'horloge, gare de Lyon
Il y a tout juste cent ans, en janvier 1910, Paris connut une crue mémorable, conséquence des fortes pluies qui s'abattaient sur la région depuis le mois d'octobre 1909 suivies ce mois-là par d'importantes chutes de neige. 20 000 immeubles touchés et 150 000 habitants sinistrés, le métro, les trains et les usines à l'arrêt...
Voici ce que relatait à l'époque Le Journal des Débats:"Le 17, elle s'annonçait comme sérieuse et le 20 déjà la navigation était interrompue. Dès lors, la montée fut constante. Le 23, le niveau de 1876 était dépassé; le 28, le maximum fut atteint avec la cote suivante dépassant celles des plus hautes crues enrgistrées jusqu'ici: 8 mètres 50 au pont de la Tournelle. Le surlendemain 30, la baisse se manifesta légèrement et les Parisiens ressentirent un immense soulagement, mais ce ne furent que fluctuations singulières jusqu'au commencement de mars. Ce n'est que le 15 mars que l'on put dire en toute certitude que la Seine était rentrée dans son lit, laissant en banlieue, sur nos berges et nos quais, en cent endroits, d'incalculables ruines."
L'exposition " Paris inondé 1910" qui se tient à la Bibliothèque historique de la ville de Paris retrace cette catastrophe au travers de photos, cartes postales, articles de presse, plans, peintures et dessins, affiches et films. Un clic ici vous permettra de visualiser les images de la crue, classées tout comme l'exposition par thèmes et en cliquant là, vous pourrez localiser sur la carte interactive les ponts de Paris et voir le niveau atteint par la Seine au cours de la fameuse crue du siècle dernier.
Galerie des bibliothèques 22, rue Malher Paris 4°
du mardi au dimanche de 13h à 19h, jusqu'au 28 mars 2010
Et pour connaître les lieux de la capitale où vous aurez les pieds dans l'eau lors de la prochaine crue ( que l'on nous promet plus importante ), voici la carte des zones à risques.
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