Sur la muraille de la forteresse , des images confondues de la pyramide et des arcades du Louvre créent un paysage imaginaire que des personnages en marche traversent dans une lente et mouvante procession...
Sur une autre video-projection , des personnages fantomatiques vus de face puis de profil.
Une étrange et fascinante vision que j'ai beaucoup aimée et que je vous conseille d'aller voir...
Dandylan en a déjà parlé et vous pouvez voir son reportage ICI .
Depuis quelque temps déjà, l'envie me taraudait de voir de près le Mobile Art installé à l'Institut du Monde Arabe et dont j'ai pu suivre l'évolution de l'édification tout au long de l'hiver. L'occasion m'en a été donnée hier grâce à une amie qui désirait le visiter et nous avons embarqué dans le gros vaisseau spatial pour une croisière dans l'univers de Zaha Hadid .
Dans les méandres de cette structure arachnéenne, des maquettes, des sculptures et des projections nous révèlent les projets et les réalisations de l'architecte-designer. Plutôt tournée vers l'architecture du passé, j'avoue avoir été séduite par les visions futuristes de cette artiste qui fait preuve d'imagination, d'originalité et d'un talent non dénué de poésie. Petite visite guidée...
Je vous invite à cliquer ICI pour voir toute la galerie de photos concernant cette exposition.
Ceci est bien une oeuvre d'art! Réalisé en 1948 par l'architecte-designer Jean Prouvé, ce tabouret était tout récemment en vente aux enchères chez Christie's. Estimé entre 6 000 et 8 000 euros, il s'est arraché à 85 000 euros...Qui dit mieux..???
En complément du "Léviathan" de Monumenta 2011, le sculpteur Anish Kapoor présente d'autres facettes de son art dans la chapelle de l' Ecole Nationale des Beaux Arts et à la galerie Kamel Mennour. Petite visite guidée...
En pénétrant dans la nef de la chapelle des Petits-Augustins, le visiteur est accueilli par une impressionnante rangée de hautes tours de ciment évidées qui semblent surgies de la nuit des temps et dont la dimension organique évoque des enroulements intestinaux...Une installation surprenante et fascinante, une confrontation audacieuse avec les copies des sculptures et des peintures de la Renaissance italienne qui habitent ces lieux...
Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts 14, rue Bonaparte 75 006 Paris
de 11h à 19h, du mardi au dimanche, jusqu'au 23 juin 2011
A la galerie Kamel Mennour, Anish Kapoor présente " Almost nothing" , un ensemble de sculptures qui gravitent autour de l'idée du vide et de l'immatérialité. Les oeuvres exposées ici abordent chacune une des facettes du travail de l'artiste et font appel à des techniques et des matériaux divers comme la résine, l'acier miroir, les pigments rouges ou la fibre de verre...
"Sister" se présente sous la forme d'une douce dépression creusée dans le mur blanc, à peine perceptible en entrant. Cette sculpture évoque une sorte de nombril du monde dont l'oeil perçoit le relief en se déplaçant dans la salle.
Les miroirs d'Anish Kapoor, concaves et convexes, renvoient des images inversées et déformées créant d'étranges environnements dans lesquels le visiteur perd ses repères.
"The healing of St-Thomas" est une incision taillée dans le mur, une plaie dont l'intérieur est tapissé de pigment rouge. C'est une référence au thème de l'incrédulité de St-Thomas, la plaie dans le corps du Christ devenant ici une blessure dans le mur blanc.
Dans la galerie Kamel Mennour située rue Mazarine, on peut enfin voir cette sphère rouge aux nuances variées évoluant jusqu'au noir lorsque le visiteur se déplace.
Galeries Kamel Mennour 47, rue St-André des Arts et 60-72, rue Mazarine 75006 Paris
Sous la verrière du Grand Palais, Monumenta 2011 présente "Léviathan", une installation du sculpteur Anish Kapoor qui présente ainsi son son oeuvre:
"Un seul objet, une seule forme, une seule couleur...Mon ambition est de créer un espace dans l'espace qui réponde à la hauteur et la lumière de la nef du Grand Palais. Les visiteurs sont invités à pénétrer dans l'oeuvre, à s'immerger dans la couleur et ce sera, je l'espère, une expérience contemplative et poétique".
Objectif atteint!!! Dès son arrivée sur les lieux, le visiteur est invité à pénétrer par une étroite porte dans le ventre d'une immense bulle où il est brusquement immergé dans une pénombre tiède, rouge et sombre qui le surprend. Comme à travers une chrysalide translucide, le regard découvre l'ossature de fer et de verre de la grande verrière, déformée par les jeux d'ombres et de lumière. Un spectacle fascinant et la sensation étrange et troublante d'être au coeur des origines de la vie.
En sortant de la bulle, le promeneur découvre l'envers du décor. Un gigantesque ballon pressurisé aux lignes arrondies épouse l'architecture cruciforme de la cathédrale de verre dont il occupe presque tout l'espace... En faisant le tour de l'installation, les points de vue varient offrant des aspects esthétiques fort intéressants à interpréter ... et un vrai régal pour les photographes... !
J'ai concocté ce petit DIAPORAMA * qui vous donnera une idée du spectacle car vous l'aurez sans doute compris, j'ai adoré le "Léviathan" de monsieur Anish Kapoor* !!!
PS:Hier, premier jour de l'expo, pas de file d'attente mais n'attendez pas trop...
A l'occasion de travaux de rénovation au musée d'Orsay, la mairie de Paris accueille une soixantaine de toiles et autant de dessins, aquarelles et gouaches issues des collections du musée et dont certains sont présentés ici pour la première fois.
C'est une très belle exposition qui nous plonge dans le Paris d'Haussmann, une ville en pleine mutation architecturale, sociale et culturelle avec la percée des boulevards, la création des grands magasins et des immeubles d'habitation, l'apparition des Halles, des gares, de l'Opéra et des théatres, des cafés et des jardins publics....Un Paris métamorphosé qui attire les artistes venus de toutes parts.
Après avoir planté le décor à l'aide de plans et de très beaux dessins architecturaux, le parcours nous entraîne le long des quais de la Seine et dans les rues de la capitale. En compagnie des peintres de l'époque, nous pénétrons dans les coulisses de l'Opéra Garnier, dans les salles des théatres et des caf'conc à la mode, sur les quais de la gare St-Lazare et du Métropolitain. Les scènes de la vie parisienne où se côtoient les milieux sociaux-culturels variés sont de superbes témoignages de la vie de la période qui s'étend des années 1848 à 1914.
Paris, par excellence la ville des plaisirs est aussi celle des tragédies avec l'évocation de la répression de la Commune et le spectre de la grande guerre qui se profile à l'horizon...
Les panneaux explicatifs qui accompagnent les oeuvres sont pédagogiques et passionnants. j'ai retrouvé avec plaisir les peintres célèbres comme Monet, Gauguin, Van Gogh, Caillebotte, Lépine et bien d'autres et c'est avec une bien agréable surprise que j'ai découvert des oeuvres d'artistes au talent moins connu comme Forain, Guillemet, Brandon, Renouard, Lacoste ou Devambez .
Sur un grand écran, une projection de photos anciennes complète la visite. Je vous présente une petite sélection d'oeuvres que j'ai particulièrement aimées. (Pour connaître le nom de leurs auteurs, passer la souris sur les images)
Pour les amoureux des peintres et de Paris, une superbe exposition, gratuite de surcroît, que je vous recommande vivement. Renseignements, plus de photos et diaporamas ICI
A l'occasion des cent quarante ans de la Commune de Paris, qui se déroula de mars à juin 1871 et se termina dans une répression sanglante, l'Hôtel de Ville présente une importante et passionnante rétrospective.
Petit rappel chronologique:
- 1er mars 1871: Paris est occupé par l’armée allemande.
- 18 mars : la ville se soulève contre le gouvernement dirigé par Adolphe Thiers qui décide de quitter la capitale pour s’établir à Versailles. Le Comité central de la garde nationale parisienne organise alors des élections pour la formation d’une Commune.
- 28 mars : la Commune s'installe dans l’Hôtel de Ville pavoisé de drapeaux rouges.
- 21 mai: Les troupes versaillaises entrent dans Paris et reconquièrent la ville en se livrant à une impitoyable répression et à des exécutions qui causent la mort de près de 20 000 personnes. De sanglantes batailles de rues ont lieu autour des barricades élevées par les communards qui mettent le feu à plusieurs monuments (Hôtel de Ville, Tuileries…).
- 27 mai: Les derniers combats se déroulent dans le cimetière du Père-Lachaise et s’achèvent à Belleville le 28 mai.
Le parcours chronologique se déroule selon cinq thèmathiques, illustrées de plus de deux cents photos, gravures et affiches ainsi que de récits des chroniqueurs de l'époque mettant en scène, aux côtés du peuple, des acteurs célèbres de l'insurrection tels que Courbet, Vallès ou Louise Michel.
C'était au temps des cerises et le 13°arrondissement, très impliqué dans l'insurrection, en garde le souvenir...
Une exposition gratuite et riche d'enseignements à ne pas manquer. Pour tout savoir sur cette terrible page d'Histoire, je vous invite vivement à cliquer ICI.
Hôtel de Ville 29, rue de Rivoli, Paris 4°
Jusqu'au 28 mai. Tous les jours sauf dimanches et fêtes, de 10h à 19h
Le musée Cernuschi présente une exposition consacrée au rôle de l'animal dans la culture extrême-orientale. Une sélection de soixante pièces jalonnent le parcours de l'exposition permanente. Accompagnées de panneaux explicatifs fort intéressants, ces oeuvres sont représentatives de diverses époques et régions d’Asie, de la Chine au Japon en passant par l’ancien Vietnam.
Dès les temps reculés, l’animal a servi de lien entre les mondes terrestre et spirituel.
Les différents types d’animaux, grues, aigles, canards, dragons, poissons... constituent des clés qui sont autant de messages indirects par le biais de jeux de mots entre le nom d’un animal et une idée homonyme pour présenter des voeux, des félicitations ou des requêtes d'ordre politique ou moral auprès de la hiérarchie.
Petite visite guidée...
Portes et fronton de chambre funéraire 1°siècle avJC
cuiller pour boissons en terre cuite( IV°siècle av JC )
phoénix en bois, époque des Han
Cheval harnaché (dynastie des Wei 386-534)
bête gardienne de tombeau terre cuite ( fin du V° siècle)
charette tirée par un boeuf ( VI° siècle)
palefrenier"barbare" terre cuite glaçurée dynastie des Tang (618-907)
oreiller en grès fin du XII° siècle
ours bronze doré, dynastie des Han ( 206 avJC- 220 ap JC)
Brûle-parfum en bronze, Japon période Edo ( 1615-1868)
Une très belle exposition , gratuite de surcroît et où les photos sont autorisées..!!!
A l'occasion du centenaire de la mort de Martial Caillebotte, le musée Jacquemard-André présente une exposition originale qui met en parallèle les oeuvres du peintre Gustave (1848-1894), ami et mécène des impressionnistes et de son frère Martial (1853-1910), photographe amateur, compositeur et pianiste.
Une cinquantaine de toiles, issues pour la plupart de collections particulières et plus de cent trente photographies- des tirages modernes réalisés à partir d'originaux- y sont présentées.
A travers les portraits et les scènes d'intérieur, le visiteur est invité à pénétrer dans l'univers familial de la bourgeoise de l'époque.
Le regard croisé des frères plonge sur le Paris haussmannien, une ville en pleine mutation urbaine avec la percée des grands boulevards, la construction d'immeubles, l'apparition de l'automobile et du chemin de fer.
La campagne occupe également une grande place dans les oeuvres des deux frères qui se retrouvaient régulièrement dans la grande propriété familiale de Yerres, un endroit superbe au bord de la rivière et dont je vous ai parlé ICI .
Adepte du jardinage et des sports nautiques, Gustave a peint les bords de l'eau, les baigneurs, les canotiers et les voiliers, des loisirs que Martial affectionnait aussi et qu'il aimait photographier.
Si j'ai regretté le petit format des tirages photos, un peu égarés au milieu des grandes toiles du peintre, la confrontation des oeuvres est très intéressante. Elle dévoile la complicité, la sensibilité commune des deux frères qui partageaient les mêmes passions et leur influence réciproque dans le domaine de l'art. Les toiles de Gustave présentées sont superbes et pour la plupart exposées pour la première fois en France. Des collections privées que nous n'aurons peut-être plus l'occasion de revoir ...Un rendez-vous donc à ne pas manquer si vous en avez l'occasion ..!
Mais si vous ne pouvez vous déplacer, je vous invite vivement à cliquer ICI... Bonne visite virtuelle!
Cette étroite venelle du Marais a conservé son aspect médiéval avec ses pavés, ses bornes et ses maisons à encorbellement. Elle menait à l'ancien hôtel Barbette et au terrain d'exercice des arbalêtriers, à l'époque un vaste terrain aux portes de la ville. C'est ici que, le 23 novembre 1407, Jean sans Peur fit assassiner par des spadassins son cousin Louis, duc d'Orléans et frère du roi Charles VI , venu rendre visite à la reine Isabeau de Bavière dans son hôtel Barbette. Ce fut le prélude à la guerre civile entre les Armagnacs et les Bourguignons.
Transformée en impasse, l'ancienne ruelle, qui ne figure sur aucun plan de Paris, est visible depuis la rue des Francs Bourgeois.
Le musée Gustave Moreau (1826-1898), dans le quartier de la Nouvelle Athènes, occupe l'ancienne demeure du peintre et de sa famille. Au premier étage, en parcourant les pièces meublées de l'appartement où sont rassemblés de nombreux souvenirs, on pénètre dans l'intimité de la vie de l'artiste et l'on a presque la sensation que le temps s'y est arrêté. Les deux étages supérieurs sont occupés par deux immenses ateliers de verre que le peintre fit aménager pour y exposer ses oeuvres. L'escalier en spirale qui donne accès au troisième étage est un petit bijou et mérite à lui seul la visite pour ceux qui comme moi adorent les escaliers qui colimaçonnent. Ces espaces aux grands volumes abritent une importante collection de toiles , d'aquarelles, de dessins. et de sculptures.
Je n'ai pas été séduite par les peintures symbolistes qui abordent des thèmes mythiques dans un foisonnement de personnages et de couleurs agressives. Mais j'ai trouvé beaucoup de force et de charme aux sujets religieux et aux paysages italiens, traités dans des tons ocres. Et c'est avec ravissement que j'ai découvert le grand talent de dessinateur de l'artiste, en ouvrant les tiroirs des présentoirs où se dissimulent de petits chefs d'oeuvre...
Au coeur de Paris, c'est un lieu peu connu que je conseille aux amateurs d'insolite. Pour en savoir plus ou si vous n'avez pas le loisir de vous y rendre, la visite virtuelle qui se trouve ICI mérite un clic de souris.
En avant-première, je suis Miró pour un voyage où l'imaginaire prend le pouvoir...
C'était hier soir au musée Maillol et j'en garde aujourd'hui encore des étoiles au fond des yeux...
Les sculptures de Joan Miró sont empreintes de poésie et d'humour. Ses personnages étranges, qui renvoient parfois aux statues des Arts Premiers, sont accompagnés de non moins étranges oiseaux. Les pieds ancrés sur Terre et la tête perdue au milieu des constellations, ils fascinent, intriguent et titillent l'imaginaire.
Sculptures de bronze aux tons variés ou colorées de teintes primaires, avec elles nous retrouvons notre âme d'enfant et l'univers surréaliste où tous les rêves sont possibles...
En présentant un aspect moins connu du grand public, c'est un très bel hommage que le musée rend au peintre catalan. L'exposition est riche d'une centaine de sculptures dont certaines monumentales, d'une vingtaine de céramiques et des oeuvres sur papier, issues en grande partie de la fondation Maeght, à Saint-Paul-de-Vence.
Pour plus de détails , je vous invite à découvrir le dossier de presse.
"Miró sculpteur" musée Maillol 61 rue de Grenelle 75017 Paris
tlj de 10h30 à 19h
Du 16 mars au 31 juillet 2011
NB: Mis à part le carton d'invitation, j'ai glané sur le net ces images retouchées par mes soins car les photos y sont interdites...
Un soir, Fourier voit dans un grand restaurant parisien un client payer une pomme 14 sous, alors que le matin-même à Rouen, il venait d'en acheter une pour le centième de cette somme ! Pour Fourier, une telle distorsion dans les prix est totalement injustifiée et condamne toute société fondée sur l'échange tarifé et la concurrence.
Cette remarque lui inspire une théorie sur le progrès de l'humanité, jalonné par quatre pommes fameuses :
celle qu'Ève offrit à Adam,
celle que Pâris offrit à Aphrodite,
celle que Newton prit sur la tête en dormant,
et la sienne (pomme de Fourier) qui lui révèle la malfaisance des intermédiaires, la féodalité mercantile, l'ampleur de l'imposture commerciale, et à la fois le principe de l'attraction des passions humaines que lient les messages de la pomme !" ( source Wikipédia)
L'oeuvre de Franck Scurti* est située sur le boulevard de Clichy et son socle coloré est le miroir de la vie dans ce quartier populaire de la capitale...
* Cliquer sur les liens pour de plus amples explications
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