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Correspondances

De Petrus Christus à Desiree Dolron

La rencontre dans la rue, d'une jeune fille offrant une ressemblance frappante avec ce portrait de Petrus  Christus "Portrait d'une jeune femme" a inspiré Desiree Dolron pour sa série Xteriors.

D'Hammershoi à Desiree Dolron

Desiree Dolron, exposition

L'Institut Néerlandais expose les oeuvres de Desiree Dolron, une photographe hors du commun.

Les trois séries de photos présentées ici - Exaltation-Gaze-Xteriors- sont le reflet d'un travail à l'écart des sentiers battus.

 

 

 

 

 

 

Dans "Exaltation Desiree Dolton nous présente sans voyeurisme, en noir et blanc, un reportage sur les rituels religieux en Asie. Images saisissantes, de flagellation, de scarification et de perforation du corps où l'homme dans sa ferveur religieuse tente de se détacher de son enveloppe charnelle. Mon regard  sensible passe rapidement sur ces images "transcendantales" ...

Dans la série Gaze, l'artiste  revient sur le phénomène de la transcendance mystique  mais sous un aspect profane.Les modèles sont photographiés sous l'eau.Vision étrange et trouble de ces personnages en transe, flottant entre deux eaux, entre deux mondes, dans cette frange étroite entre rêve et réalité. Images fascinantes.

 

 

 

 

 

 

Xteriors nous dévoile des portraits évoquant les oeuvres des primitifs flamands. Sublimes portraits de femmes aux visages diaphanes et au regard mystérieux, empreints d'une élégante rigueur, nimbés d'un fond bleu-nuit. Etrange atmosphère que celle de ces longs corridors où dans un clair-obscur admirablement restitué, se détache la silhouette de femmes aux vêtements austères rehaussés de corsets.On reste confondus devant ces images qui sont de véritables tableaux.Superbe!

"Desiree Dolron  jusqu'au 20décembre 2006

du mardi au dimanche  13h-19h

Institut Néerlandais

121, rue de Lille  75007 Paris  

 

  

Jean Baptiste Huynh, le regard...

 L’école des Beaux Arts présente une quarantaine d’œuvres du photographe Jean-Baptiste Huynh.

"Le regard à l’œuvre ", tel est le titre de cette exposition qui rassemble des images en noir et blanc issues de ses voyages en Afrique ( Mali, Ethiopie, Egypte), en Inde, au Vietnam, au Japon et en France.

« Le principe de mes ouvrages est simple : une série de portraits, de l’enfance à l’homme âgé en alternance avec des natures mortes, plantes, légumes et nourriture, objets symboliques et spirituels du pays.»

Images dépouillées d'artifice, subtils dégradés de gris, jeux d'ombre et de lumière, chaque oeuvre est une épure.Les natures mortes et les paysages sont  réduits à leur dimension symbolique, gros plan sur les poils d'un pinceau, deux fleurs de lotus saisies dans la transparence d'un contre-jour, une paume ouverte sur des oeufs, deux mains aux longs doigts tenant, comme des ailes, un livre de prières, poings serrés sur un objet cultuel.

Superbes"paysages"selon le mot du photographe que ces visages d'enfants, d'adultes et de vieillards, empreints de sensualité. L'esthétisme un peu glacé des visages lisses de l'enfance et de la jeunesse,creusés et ridés des vieillards, se détachant avec force sur un fond neutre, est compensé par les regards profonds et énigmatiques où scintille un éclat de lumière, qui croisent votre propre regard et le questionnent Et dans ce fascinant face-à-face, c'est l'humain dans son altérité qui se dévoile.

     

jusqu'au 14 janvier 2007

du mardi au dimanche, de 13h à 19h

Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts

13, quai Malaquais 75006 Paris

Retour à Chamarande...

... par une journée d'automne maussade et humide... Mais une fois franchie la porte de l'Orangerie, très belle construction du 18°siècle, la création de Marie Denis, "Vitamine C", nous plonge dans une atmosphère magique  et euphorisante avec cette orange lumineuse  et "encercelée"qui vous transporte au pays du soleil et des cigales... Fascinant!

En attendant d'autres images de cette visite sur le blog de mon amie qmjd...

http://www.labomedia.net/marissima/

Bravo à l'équipe dynamique et sympathique des services culturel et technique du Domaine de Chamarande, qui contribue à faire connaître  de nouveaux talents dans un cadre historique somptueux où l'art des créateurs s'intègre avec bonheur au paysage.

www.chamarande.essonne.fr

jusqu'au 4 février2007

NB: L'entrée du domaine et les expositions sont gratuites, fait suffisamment rare pour être souligné !

Pour voir  d'autres images du domaine, prises lors de notre première visite, c'est ICI.

Les photographes humanistes

et pour accompagner cette belle exposition, des casques mis à la disposition des visiteurs, permettaient d'écouter des chansons comme celle-ci interprétée par Jacques Brel ,"Il nous faut regarder". C'était en 1959...

Derrière la saleté
S'étalant devant nous
Derrière les yeux plissés
Et les visages mous
Au-delà de ces mains
Ouvertes ou fermées
Qui se tendent en vain
Ou qui sont poings levés
Plus loin que les frontières
Qui sont de barbelés
Plus loin que la misère
Il nous faut regarder

Il nous faut regarder
Ce qu'il y a de beau
Le ciel gris ou bleuté
Les filles au bord de l'eau
L'ami qu'on sait fidèle
Le soleil de demain
Le vol d'une hirondelle
Le bateau qui revient

Par-delà le concert
Des sanglots et des pleurs
Et les cris de colère
Des hommes qui ont peur
Par-delà le vacarme
Des rues et des chantiers
Des sirènes d'alarme
Des jurons de charretiers

Plus fort que les enfants
Qui racontent les guerres
Et plus fort que les grands
Qui nous les ont fait faire
Il nous faut écouter
L'oiseau au fond des bois
Le murmure de l'été
Le sang qui monte en soi
La berceuse des mères
La prière des enfants
Et le bruit de la terre
Qui s'endort doucement

Il nous faut écouter
Il nous faut regarder

un court extrait... http://music.barnesandnoble.com/search/mediaplayer.asp?ean=021471557824&disc=2&track=5

"Les photographes humanistes", expo

A l’occasion du mois de la photo, la Bibliothèque nationale, site Richelieu rend hommage aux photographes humanistes, avec cette rétrospective qui s’étend des années d’après-guerre à la veille de mai 68 .

Des noms célèbres y figurent comme Doisneau, Ronis, Boubat, mais on découvre avec plaisir des photographes méconnus du grand public comme Janine Nièpce, Sabine Weiss, Jean Marquis, ou Edith Gérin. Les tirages sont d’excellente qualité et les originaux ne sont pas rares !

Ces photographes ont travaillé pour des affiches touristiques, des recueils de poésie, des calendriers ou des documents pédagogiques et c’est avec émotion que j’ai retrouvé dans les vitrines, des pages de cette Documentation Française qui m’a souvent servi à illustrer mes cours lorsque j’étais enseignante.

Des photographes avec« le coeur dans les yeux » disait Philippe Soupault, qui posent un regard indulgent et respectueux, sur les gens ordinaires, captant la réalité du quotidien sur le vif.

Sans voyeurisme ni misérabilisme, ils vont à la rencontre de la France des villes et des campagnes qui se reconstruit avec l’espoir de jours meilleurs.

Témoins engagés de leur époque, ils sont le miroir des luttes sociales.

«la photographie est une petite arme pour changer le monde » disait Cartier-Bresson..

Leur regard se porte aussi vers l’étranger et contribue à créer des conditions d’échanges et de paix entre les peuples.

A travers leur objectif, la réalité devient poésie.

Tel est le parcours que cette exposition bien orchestrée nous propose et que je vous conseille chaleureusement d’emprunter.

"Boubat, Doisneau, Ronis et les autres:la photographie humaniste (1945-1968)"

Bibliothèque nationale, site Richelieu

jusqu'au 28 janvier 2007

    

Qu'est-ce que c'est...

   

La réponse est ICI

Tous en selle....

et c'est GRATUIT! Pour les enfants le mercredi ...et les écoliers les autres jours. C'est dans le square de Choisy, Paris 13°.

      

Public ou privé, le portrait

Je suis enfin allée visiter l'exposition du Grand Palais « Portraits publics, portraits privés» et comme vous avez peut-être déjà lu des commentaires sur le sujet, je me contenterai donc de vous donner brièvement mes impressions de simple visiteuse...

La période que couvre l'expo 1770-1830 est courte mais riche en évènements politiques, sociaux et culturels. Avec l'évolution de la société, à une époque qui ignorait encore la photo, le portrait connut son heure de gloire. D'où l’importance du nombre d’œuvres exposées ici, une véritable anthologie! Douze grandes salles de tableaux et de sculptures !... Des portraits de souverains, des portraits destinés à afficher son  statut social , des portraits féminins de nobles, de bourgeoises ou d’actrices, des portraits de famille révélant les us et coutumes de l’époque, des portraits d'artistes,d'écrivains ou de personnages célèbres, des portraits historiques ou allégoriques... une longue galerie d' oeuvres exposées sur deux niveaux.

Si j’ai regardé avec plaisir et intérêt les salles du rez-de-chaussée, j’avoue humblement m’être quelque peu ennuyée dans la seconde partie de l’exposition.

Mais les toiles de Goya, Reynolds et Gainsborough, de Mme Vigée Le Brun, d’Ingres, de David ou de Delacroix sont impressionnantes et laissent admiratifs.

Coups de cœur  bien sûr  pour la star de l'expo croquée par Reynolds, un portrait bien provocant pour l’époque, et pour  la femme noire, superbe tableau de M. G Benoist, pour Manuel Osario et Ferdinand VII peints par Goya , pour la statue d’un Voltaire vieillissant et puis pour quelques autres  que je vous présente dans ma petite galerie . Une exposition fort intéressante, à voir bien sûr, mais dont le défaut serait peut-être d'être trop riche.

"Portraits publics, portraits privés"

Grand Palais 3, avenue général Eisenhower

75008 Paris

jusqu'au  9 janvier 2007

Pour en savoir plus

http://www.rmn.fr/portraits/

Maurice Denis, l'expo

C’est une superbe exposition que nous présente le musée d’Orsay avec l’un des fondateurs de ce groupe des Nabis qui rénova la peinture et les arts décoratifs à la fin du 19°siècle.

"Se servir de la nature sans perdre de vue l’objet essentiel de la peinture, qui est l’expression, l’émotion, la délectation …Se rappeler qu’un tableau-avant d’être un cheval de bataille, une femme nue, ou une quelconque anecdote- est essentiellement une surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées ". Telles sont les idées nouvelles que préconisait Maurice Denis en1890 dans le "manifeste du néo-traditionnisme ". Aplats de couleurs lumineuses et contrastées, refus de la perspective, cloisonnement des motifs et arabesques, ce sont plus de cent oeuvres décoratives, portraits et paysages mystérieux qui attirent, interrogent et séduisent le visiteur.

Portraits de Marthe, son épouse et muse, paysages colorés de Bretagne ou d’Italie, oniriques ou symbolistes, inspirés par la foi chrétiennede l’artiste, petits tableaux intimistes ou grandes peintures murales, autant de merveilles qui s’offrent au regard du visiteur au cours de cette flânerie dans l’univers du peintre. Je vous présente quelques-unes de ces œuvres qui m’ont particulièrement plu.

Arbres des forêts aux troncs minces et élancés tels des colonnes de cathédrale comme dans « la Procession sous les arbres ».

Bois sacré des « Muses » où le portrait triple de Marthe évoque ces trois piliers que sont la foi chrétienne, l’art et l’amour, fondations sur lesquelles Maurice Denis a construit son existence.

J’ai beaucoup aimé aussi ces paysages marins avec baigneuses où la Bretagne est sublimée dans un déploiement de tons chauds ou pastels, de vagues scintillantes en volutes sous les rayons du soleil.

Le grand polyptyque « la légende de Saint Hubert », riche de symboles, est une composition magistrale où se révèle tout le talent du peintre.

Si les grands panneaux décoratifs illustrant la légende de Psyché et ce retour au classicisme m’ont moins séduite, j’ai cependant été éblouie par l’ensemble des œuvres exposées ici et  je vous recommande vivement d’aller leur rendre visite avant qu’il n’y ait trop de monde…Quant à moi, je m'en vais revisiter sa demeure du Prieuré à St Germain en Laye, ce havre de paix que j'aime tant...

(images cliquables , source "connaissance des arts")

jusqu'au 21 janvier 2007

musée d'Orsay 62, rue de Lille 75007 Paris    

La Fiac 2006

 

 

Pendant que Dany visitait la grande Foire  après s'être délesté de 20 euros,  péage exorbitant mais incontournable  aux "simples gens" pour accéder au temple de l'art contemporain, je me baladais dans les jardins des Tuileries où des installations étaient offertes au regard des badauds.C'était champagne pour tout le monde avec cette colonne de seaux amincissants...

 

 

 

 

Spectacle de sumotoris  pour les amateurs

 

    

 

 

et d'autres sculptures encore comme " I'm alive" que j'ai beaucoup aimée ou " What is public sculpture", une spirale orange gravée de graffitis.

 

 

Un drôle de cuirassé faisait surface sur les eaux tranquilles du bassin sous le regard amusé ou blasé des Parisiens.

 

 

et les statues de Maillol nous saluaient à la sortie.

 

 

 

Le Paris de Doisneau

 

Après Willy Ronis (bis), l’exposition Doisneau, à l’Hôtel de Ville de Paris, nous invite à une balade à travers la capitale, pleine de charme et de poésie, dans les pas de ce grand maître de la photo.

280 images, de 1934 à 1991, une flânerie dans le temps et l’espace, témoignage d’un Paris disparu ou en pleine mutation, un Paris qui semble pourtant si proche et si moderne dans l’œil du photographe!

Des Halles à la place de la Concorde ou au canal de l’Ourcq, des vieux quartiers des années 50 au Paris bétonné du Front de Seine, jouant avec les perspectives, les éclairages et les saisons, l’agitation de la ville ou le calme serein d’un square presque désert, autant de clichés étonnants et magiques.

Scènes de rues et portraits, personnages célèbres ou inconnus, quel savoureux mélange d’humour et d'humanité dans l'objectif de son Rolleyflex!

Des grands montages comme la maison des locataires, les Halles  où le Pont des Arts saisissent la dimension sociale de la métropole.

Merci, monsieur Doisneau.

Un petit bémol cependant à la visite de cette exposition de qualité. J’ai trouvé que certains retirages manquaient de netteté. Mais bon, ne boudons pas notre plaisir…

Une  grande et belle exposition gratuite, à voir jusqu’au 17 fevrier.

"Doisneau, Paris en liberté"

Salle St-Jean, 5 rue Lobau

75004 Paris

tous les jours de 10h à 19h

      

photos glanées sur le web

Chamarande, expo "Accords excentriques"

C'est quoi çà... ???

Téléchargement PICT5437.AVI

Téléchargement PICT5439.AVI

L'installation de Céleste Boursier-Mougenot mérite à elle seule le voyage. Au fond de la glacière, sorte de puits profond, un bassin rempli d'eau à la surface duquel flottent des bols et assiettes de porcelaine blanche qui s'entrechoquent délicatement tels des bulles de cristal, sous l'action d'un léger courant.La taille différente des ustensiles provoque des sons étranges, variés et harmonieux qui résonnent à chaque fois que deux objets se rencontrent de manière aléatoire. Ni micro ni ampli ne sont utilisés, la résonnance acoustique de la glacière permet seule la diffusion du son.La contemplation de cette installation à la fois visuelle et sonore plonge le spectateur dans une sorte de fascination dont il est difficile de s'extraire.

Cette modeste vidéo ne peut donner qu'une pâle idée de la dimension magique du lieu. Imaginez-vous, seul, suspendu sous la voûte de pierre, à cinq mètres au-dessus du bassin,absorbé par la contemplation de ces bulles sonores! Magique et ZEN à la fois !!!

D'autres installations attirent le regard comme cette bizarre statue flottant sur la mare.RANA, prends garde à toi, une truie-nénuphar!!! et le panneau indicatif qui ne précise pas si elle se nourrit de glands ou de rainettes!!!

 

 

 

 

 

 

Un peu plus loin, des feuilles rouges accrochent le regard...

et cette statue aux visages multiples ...Mouais...

Dans le pavillon-belvédère, le visiteur est placé en situation de voyeur et découvre derrière les vitres, des tableaux contemporains évoquant des rendez-vous galants...Mais mon clic-clac s'autocensure et n'y voit que du flou !....

Ceci n'est pas une oeuvre d'art, quoique...

Reflet dans une coupe d'argent, s'enivrer d'air pur, dernier regard sur le château.., A bientôt, Chamarande, nous reviendrons!

Une collection particulière

Le musée Picasso entame une série d’expositions consacrées aux collections particulières.

Cette première expo présente l’ensemble des œuvres de Picasso offertes par le collectionneur Heinz Berggruen au musée de Berlin.

A travers les tableaux, les croquis et les dessins, les objets et les documents, c’est un survol complet de l’œuvre de l’artiste qui nous est proposé . Œuvres majeures ou « pièces de recherche », l’art de celui que l’on considère comme le génie du 20°siècle ne peut laisser indifférent. J’ai choisi de vous présenter les tableaux qui m’ont le plus marquée et avant tout, cet extraordinaire portrait de Dora  Maar aux ongles verts dont  H. Berggruen disait :

« C’est un tableau très moderne à tous points de vue. Les gens sont toujours fascinés par les ongles verts, qui semble-t-il étaient alors déjà très à la mode,dans certains milieux. Et de nos jours, les femmes aiment aussi les vernis colorés. Dora Maar était en quelque sorte, même sur ce plan, un précurseur…C’était une femme très difficile, mais elle possédait beaucoup de charme,et elle était aussi très intelligente. Et dans son regard, par exemple,on sent que c’était quelqu’un qui voyait beaucoup. C’est ce que Picasso exprimait toujours, lorsqu’une personne voit beaucoup, ses yeux sont plus grands que nature »

 

Exemple de cet art destructuré dans lequel Picasso est passé maître, " le grand nu couché" ,peint pendant la guerre, est une oeuvre saisissante.

Style cubiste et hommage à Cézanne avec ces " maisons sur la colline" aux couleurs ensoleillées.

Et puis, j’ai aimé les natures mortes où l’œil s’amuse à retrouver dans des constructions bien orchestrées les objets familiers du peintre dissimulés çà et là sur le tableau.

Et pour ceux qui veulent en savoir plus sur ce grand collectionneur, Dany vous conseille la lecture de son ouvrage"j'étais mon meilleur client, souvenirs d'un marchand d'art" (l'Arche)

"Parfois il a fallu que je vive avec une oeuvre pour réaliser qu'elle était d'une telle qualité que j'aurais eu tort de m'en défaire. Au fond, je crois que j'étais mon meilleur client. Chaque fois qu'une chose me paraissait, à tort ou à raison, exceptionnelle, je faisais tout pour la garder pour moi."

En 2000, Heinz Berggruen offrait l'ensemble de sa collection Picasso à un musée de Berlin.

"Picasso/Berggruen une collection particulière"

Une  très belle exposition à découvrir, jusqu’au 8 janvier

Musée Picasso- hôtel de Salé

5, rue de Thorigny 75003 Paris

Photos empruntées au « petit journal  des grandes expositions»

"Titien, le pouvoir en face"

C’est une impressionnante galerie de portraits que nous offre le musée  du Luxembourg. Derrière ces visages somptueusement brossés, c’est toute la société du 16°siècle qui  est ici dévoilée. Enfin, une certaine partie de la société, celle des puissants souverains et de la noblesse, celle du clergé et des intellectuels de l’époque. Des portraits quelquefois sans complaisance mais bien vivants…. Et puis, les femmes... Sublimes! Courtisanes ou nobles dames, héroïnes bibliques ou personnages allégoriques,  les belles dames de Titien sont peintes avec amour et sensualité. Enfin des  portraits d’enfants, pleins de charme et de délicatesse.

Portrait de l’artiste par un historien contemporain du peintre : «  Titien a connu la santé et la chance comme aucun autre de ses pairs et les cieux ne lui ont jamais procuré que faveurs et bonheur. Dans sa maison de Venise, sont venus tous les princes, hommes de lettres et gentilshommes qui se rendaient ou se trouvaient de son temps à Venise car, outre l’excellence de son art, il possédait une extrême courtoisie, une éducation raffinée et des mœurs et des manières délicates. IL eut à Venise quelques concurrents mais de peu de valeur, qu’il dépassa aisément dans la maîtrise des son métier grâce à son savoir-faire et à sa manière d’obtenir les faveurs des gentilshommes. Il gagna beaucoup d’argent car ses œuvres lui étaient très bien payées."

N’oublions pas les très beaux portraits de Lotto et Tintoret pour ne citer que ces deux grands peintres, qui voisinent avec celui considèré comme le génie du portrait au 16°siècle.

photos empruntées ICI . Jusqu'au 21 janvier

Le musée de l'Orangerie

 

 

C’est avec une pointe d’émotion que j’ai franchi dimanche les portes du musée de l’Orangerie qui vient enfin de réouvrir après de nombreuses années de travaux. C’est un espace complètement modifié qui s’offre à nos regards étonnés.Le grand escalier de fer forgé a disparu à mon grand regret et si l’association mur de verre, béton brut ne m’a pas totalement séduite, on ne peut qu’admirer la prouesse des architectes qui ont su agrandir l’espace et l’éclairer grâce aux grandes verrières qui remplacent en partie les murs et la toiture.

Les nymphéas de Monet bénéficient dans les deux grandes salles qui leur sont consacrées de la lumière naturelle tamisée avec bonheur par les tentures du plafond.

Au sous-sol réaménagé et agrandi, on peut admirer les oeuvres de la collection Walter-Guillaume .dont certaines sommeillaient dans les réserves par manque de place. Des toiles majeures où l’on retrouve Renoir et Cézanne, Modigliani, Le Douanier Rousseau et Marie Laurencin, Picasso et Matisse, Derain, Utrillo et Soutine. Superbe !

Un lieu incontournable à visiter ou revisiter.

 

 

et pour la visite virtuelle, c'est ici

http://www.musee-orangerie.fr/

 

En quittant l'Orangerie, mon clic clac n'a pu résister au désir d' embrasser du regard l'oeuvre sublime de Rodin...

 

Des jardins en fête

 

 

A l'occasion de la fête des jardins , 48 artistes plasticiens sèment leur art dans les espaces verts du 11°arrondissement de Paris. Voici quelques-unes des oeuvres qui m'ont accroché le regard avec une note explicative rédigée  par leur auteur.(clic)

 

   

Promenade artistique et ludique, étonnement des petits et des grands, rencontre avec les artistes présents sur les lieux, la convivialité était au rendez-vous.J'ai même rencontré une oeuvre d'art vivante qui visitait aussi  l'exposition, vivement intéressée par toutes ces oeuvres mouvantes qui jouaient dans le soleil et le vent... 

Adresse incontournable pour connaître l'itinéraire à suivre: 27, rue de la Forge-Royale, Paris 11° jusqu'au24 septembre. Bonne balade!

"J'écoute les arbres"

 

 

Renseignements pris, Marie Prune Houdayer "écoute les arbres" de la Salpêtrière jusqu'au 24 septembre.Quelques images encore de cette installation originale et ludique et du parc où l'automne doucement s'installe...(images cliquables)

 

Les arbres dans leurs habits

 

Dandylan, le magicien de la photographie, nous l'avait dit, dimanche dernier ici-même: les arbres sont habités. Ceux de l'hôpital de la Salpêtrière se sont mis sur leur 31...J'ignore le nom du styliste, émule d'Alphonse, qui réanime ces vieux arbres mais je vais me renseigner... 

Jazz'band in Paris

Ambiance jazzy au parc floral , dimanche après-midi où Kenny Garret et son quartet se produisaient . La foule était partout , sous le chapiteau, dans les buissons, à l'ombre des bosquets, sur les pelouses, composant de sympathiques parterres de fleurs. Un monde fou galvanisé par la musique délirante d'un Kenny Garret déchaîné! Un final en apothéose, trente minutes de fausses sorties délirantes. Un vitalité incroyable, un saxophoniste jonglant avec brio entre alto  et soprano, réussissant la prouesse de sortir de sa mollesse un public assommé par la chaleur. Un grand bravo à monsieur Garret et à ses musiciens!

   

Téléchargement son1.WAV   Téléchargement son9.WAV

Téléchargement vido1.AVI  et pour mieux voir et entendre, c'est ICI